La baisse de la TVA dans la restauration fait trinquer le consommateur

Baisse de la TVA dans la restaurationIl est évident que la baisse de la TVA dans la restauration, au 1er juillet 2009, ne profitera pas aux consommateurs. Avec cette mesure ficelée par Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au Commerce, Nicolas Sarkozy nous fait croire qu’il y aura création de 40.000 emplois d’ici 2011, dont plus de 20.000 CDI et une baisse de 12% des additions des consommateurs. C’est mathématiquement impossible.

La restauration avait déjà deux taux de TVA : 5,5 % sur la vente à emporter et 19,6 % pour la restauration sur place. Donc ceux qui mangent des sandwiches et autres restauration du genre ne verront aucune baisse. D’ailleurs, quand vous allez au Mac Do, par exemple, que ce soit sur place ou à emporter, vous payez la même somme, mais si vous regardez le ticket, le montant hors taxes qui constitue le chiffre d’affaire n’est pas le même : depuis longtemps déjà, les restaurateurs ne répercutent pas sur le consommateur le taux de TVA inférieur !

La baisse de la TVA ne s’appliquera pas sur les boissons alcoolisées qui resteront à 19,6 % "pour ne pas inciter à la consommation d’alcool" (!) : quand on sait que ces boissons peuvent représenter 20 à 40 % de l’addition selon les formes de restauration, la baisse de la note à payer n’atteindra pas 12 % ! Hervé Novelli a indiqué que chaque restaurant devra proposer "un menu entrée-plat-dessert-café avec la répercussion intégrale du taux de TVA" : tous les consommateurs sont loin de prendre ce type de "package" lorsqu’ils travaillent le midi, surtout en ces temps de crise…

La baisse de la TVA n’a aucune relation avec les emplois : si le restaurant tourne bien aujourd’hui avec son équipe, pourquoi augmenter le personnel ? Un chef d’entreprise est toujours heureux de pouvoir embaucher, mais jamais il n’embauche s’il n’a pas de travail à fournir en face ! Les 40.000 emplois à créer incluent des "emplois supplémentaires et des apprentis supplémentaires". Les apprentis sont en formation, il me semble, non ? On nous dit aussi que "les professionnels s’engageront à entamer des négociations avec (…) des avancées en matière de salaires, en matière de protection sociale, en matière de mutuelles" : j’attends de voir ça !

La baisse de la TVA n’a aucun lien avec les investissements potentiels : seule une politique du crédit incitative pourrait avoir des effets sur les investissements.

Le coût brut de la baisse de la TVA représente 3 milliards d’euros par an, soit 2,4 milliards d’euros net par an après suppression des exonérations de charges dont les restaurateurs vont se passer. Le déficit budgétaire sera cette année de plus de 104 milliards d’euros, alors on n’est plus à quelques milliards près ! Le gouvernement va créer "un comité de suivi", mais malheureusement les pouvoirs publics n’ont aucun pouvoir de contrôle ni de sanction sur les restaurateurs. D’ailleurs, aucune sanction n’est prévue pour ceux qui n’appliqueront pas la répercussion intégrale de la baisse de la TVA puisqu’en France, "les prix sont libres"

8 commentaires

  • à amiens: c’est fou ce que les cafetiers jouent le jeu!
    la baisse de tva sur le café est effective sur le ticket mais le HT a augmenter en conséquence
    le 30/06 café ht=1.25 et le 01/07 ht= 1.42 le petit noir a pris 13.6%
    de hausse en une nuit!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    moralité c’est toujours les mêmes les pigeons: toulours 1.50 le café et cela Gambetta, pla ce Gambetta à Amiens
    nous continuons notre sondage pour dénoncer les abus

  • Faut-il que nos stratèges enarques nous prennent pour des benêts ! Nous faire croire que la baisse de la TVA profiterait (aussi) au consommateur ! dans mon entourage, un seul a baissé certains prix, l’a affiché et l’applique. Un seul ! Tous les autres n’ont rien changé, certains allant même jusqu’à dire qu’ils étaient déjà parmi les moins chers et qu’ils ne veulent pas perdre d’argent.
    C’est à pleurer sur leur chiffre d’affaire. Alors désormais et j’espère que nous serons nombreux à le faire, j’irai de moins en moins prendre un verre au bar avec le voisin. Après tout chez nous c’est moins cher et c’est moins risqué pour le permis ! Boycottons les bars et soyons pingres dans les restaurants, ce sera notre revanche car au bout du compte il y aura toujours le même mulet qui compensera ce manque de recette pour l’Etat et vous connaissez son nom… Allez, je vous mets sur la voie. Ce nom de 12 lettres commence par con…

  • ON NOUS PREND VRAIMENT POUR DES IMBECILES:
    1 Exemple concrès: Je viens de passer une nuit à l’hotel B et B de Toulouse centre. A la réservation la fille m’a assuré que la baisse de TVA avait bien été répercutée sur les PDJ et des affichettes plastifiées sur chaque table du salon petit déjeuner vous le répètent.. Cependant ma facture de Septembre 2008 indiique : Chambre Gd Lit 2 personnes 48€ et PDJ 5.90.
    Cette semaine on m’a facturé la même chambre 49€ +0.70€ par personne de Taxe de Séjour soit 50.70€ pour 2 personnes et les PDJ qui auraient du tomber à 5.20€ par personne sont passés à 5.60€
    Donc arnaque de 3.30€ soit +5.65% sur 10 mois !

  • Petit exemple d’une baisse de la TVA en Bretagne:
    Coupon de caisse:
    "SNACK BAR RELAIS DU BLAVET – 56700 HENNEBONT
    07/08/2009 10:22
    2x 1,25 —————- €2,50
    Bar 5,5%
    1x 0,95 —————- €0,95
    OUEST VENDREDI
    S/TOTAL ————– €3,45
    TVA 5,5% ——€0,13
    TL/ESPECES €3,45
    F22,63"

    Au mois de juin 2009, à ce même bar je payai
    le café €1,20 dont TVA 19,6%,

    La baisse de la TVA au 1er juillet 2009 est de 14,1%
    J’aurai du payer le café TTC €1,06
    Calcul de l’arnaque sur un café :
    1,25 – 1,06 = €0,19

  • il est force de constater que les salaires naugmenteront pas sur reims non plus alors que la baisse de la tva est conséquante en restauration
    a quand une mobilisation générale des personnels de restauration
    et pour ca on ne parle que de la répartition de la tva
    car on ne va pas remettre en cause les horaires de travail du personnel qui est un acquis des patron (+ de 50 heures par semaine minimum)

  • depuis la baisse de la tva,,je ne vais plus au restau en signe de contestation,
    cette baisse ne profite qu’aux restaurateurs qui n’ont pas embauchés ,ni changé leurs tarifs .
    fallait s’y attendre a plumer toujours les memes pigeons ,on va nous sucer les os dans pas longtemps.
    signé :un gourmet à la diéte

  • Je suis restaurateur et NON je ne baisserais pas mes prix. Il n’en est pas question. Comme le dit tres justement serveurreims mon personnel travail de tres nombreuses heures et il coute tres tres chers. Il faut savoir de quoi vous parlez messieurs dames. Je ne gagnait pas du tout ma vie alors que mon etablissement fonctionne tres bien et de mieux en mieux. En revanche je partage ce cadeau fiscal avec une nouvelle personne en salle pour apporter un meilleur service a mes clients et je me modernise pour que nous ayons un travail plus confortable et plus efficace. Alors ne mettez pas tous les restaurateurs dans le meme panier svp car nous sommes nombreux a faire comme moi sans compter ceux qui veulent bien baisser les prix.Il y’en a qui jouent le jeux et d’autres non; c’est comme partout. Boycotez, nous ne pourrons plus embaucher ni baisser les prix. Et ne soyez pas hypocrites, vous n’etes pas obliges de manger au restaurant pour 30 euros tous les jours, De nombreuses petites formules a 10, 15 euros existaient et existent encore pour un repas complet. Et s’il vous plait ne confondez pas snack et restaurants.

  • Le silence des responsables de notre profession à ce sujet est assourdissant ! Les guerres de tranchée de nos syndicats pitoyables !
    Je n’entends personne dire qu’aujourd’hui, cette baisse de TVA ne compense pas la baisse de chiffre d’affaires de nombreux établissements qui se demandent, en ce moment, si les banques vont jouer le jeu pour leur permettre de passer l’hiver.
    Je n’entends personne dire qu’en cette période de crise notre secteur a maintenu ses emplois, il en a même créé. Bien sûr, pas autant que ce que l’on avait espéré mais il faut quand même aller voir ce qui se passe autour de chez nous et dire que dans certains pays comme l’Espagne les effectifs ont été réduits de manière drastique !
    Je n’entends personne dire que malgré cette conjoncture très difficile l’industrie du tourisme reste l’un des moteurs de notre économie et que nos entreprises ne sont pas délocalisables…