La banque franco belge Dexia prise dans le tourbillon de l’affaire des subprimes américaines était chancelante. Les autorités française, belge et luxembourgeoise sont venues à son secours en la renflouant avec un "plan de recapitalisation" de 6,4 milliard d’euros : les investisseurs institutionnels belges injectant 3 milliards d’euros dans le groupe, le gouvernement français et la Caisse des dépôts et consignations 3 autres milliards, et le gouvernement luxembourgeois 376 millions.
En parallèle, on apprend que le montant de l’indemnité de départ que pourrait percevoir Axel Miller, ex-dirigeant de Dexia serait de 3,7 millions d’euros : un "parachute doré" qui fait polémique !
Le gouvernement français a demandé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), actionnaire de Dexia, de s’opposer au versement de ces indemnités de départ et, selon Luc Chatel, il devrait proposer "dans les prochaines semaines" un projet de loi limitant les indemnités de départ des dirigeants d’entreprise : "Quand on a mis son établissement en faillite ou au bord du dépôt de bilan, quelque part, on est responsable de ça. On doit assumer ses responsabilités".
La loi TEPA, dite du "paquet fiscal", de juillet 2007, interdisait déjà l’octroi de parachutes dorés en cas de mauvais résultats, mais l’évaluation des performances des dirigeants sortants restaient toutefois à la discrétion des conseils d’administration des entreprises. On se demande à quoi servent ces accumulations de lois si elles sont autant imprécises…