Nicolas Sarkozy a préféré programmer un voyage officiel au Maroc plutôt que d’aller en visite dans un lycée pour la lecture de la lettre de Guy Môquet. Il sentait le vent venir…vu la controverse suscitée au sein de la communauté éducative et dans le monde politique.
Rappelons qu’il s’agit uniquement d’une volonté présidentielle de lire dans tous les lycées de France, cette lettre d’adieux que Guy Môquet, 17 ans, avait écrite à sa famille depuis sa prison, avant d’être fusillé par les allemands, le 22 octobre 1941.
Selon l’AFP, la "commémoration" du résistant, s’est faite en ordre dispersé : simple lecture en classe, lecture au micro, dans la cour devant les élèves et le personnel, comme à Colmar au lycée Blaise-Pascal, discussion entre élèves et résistants au lycée Pasteur à Nice, sortie sur un lieu de mémoire, comme au camp militaire de Souge à Martignans-sur-Jalle (Gironde).
Des enseignants, à l’appel du Snes-FSU (majoritaire dans le second degré), ont également refusé de la lire, dénonçant une "instrumentalisation politique" et refusant qu’une "prescription du président" vienne "perturber" leur progression pédagogique. Plusieurs professeurs ont distribué des lettres d’explication aux élèves. Selon le conseiller spécial du président, Henri Guaino, ces enseignants étaient "une toute petite minorité", selon le Snes-FSU, leur analyse a été "largement répandue dans la profession".
De nombreux membres du gouvernement ont été mis à contribution pour aller la lire. Xavier Darcos, le ministre de l’Education nationale l’a lue dans son ancien lycée à Périgueux (Dordogne), ville dont il est maire, devant une pancarte sur laquelle on pouvait lire : «Darcos-Sarkozy, vos valeurs ne sont pas celles de Guy Môquet». Quant à Rachida Dati, la ministre de la Jutice a été chahutée par une cinquantaine de manifestants ce matin à Villejuif (Val-de-Marne).
Au lycée Carnot, à Paris, celui de Guy Môquet, des lycéens, étudiants, professeurs et militants ont manifesté pour dénoncer une "récupération politicienne".
Le PCF a dénoncé une volonté du chef de l’Etat de "réviser l’histoire" en "taisant l’engagement communiste" de Guy Môquet. Le PS a mis en garde contre une "instrumentalisation de l’histoire". Le président du Modem, François Bayrou, a, lui, estimé que "l’Etat ne doit pas se mêler de l’Histoire". Sur ce coup là, Nicolas Sarkozy aurait mieux fait de s’abstenir…
sarkozy, il en fait trop. il n’a pas à venir intervenir dans les programmes scolaires. il donne son avis sur tout sous prétexte qu’il est président là où la fonction demanderait un minimum de réserve.