Michel-Edouard Leclerc s’est payé hier une publicité pleine page dans les quotidiens pour dénoncer la flambée du prix de la Vache qui rit, du Pulco, de l’Ajax ou de la crème DNA de Nivea.
Le distributeur indique qu’il va retirer ces produits de ses rayons dès le 1er février, car ces articles ont un taux d’inflation très élevé. On peut voir dans cette manœuvre de Leclerc, un moyen de peser sur le gouvernement et avoir carte blanche pour négocier avec les grandes marques. Les suggestions de la commission Attali à Sarkozy, doivent être annoncées dans les prochains jours…
Selon Michel-Edouard Leclerc, "les hausses tarifaires qui arrivent dans nos centrales d’achat sont de l’ordre de 8 % en moyenne, avec des bouffées atteignant quelquefois 20 %. Les députés et les sénateurs ont cru que nous exagérions."
Il ajoute : "Nos acheteurs sont unanimes. Il n’y a pas de fatalité d’inflation, en tout cas d’une inflation supérieure à 2 ou 2,5 %. C’est la loi Galland qui pousse à la surenchère. Et avant qu’elle ne soit définitivement réformée, pas mal d’industriels veulent rafler la dernière mise."
Il explique encore : "Comme nous ne pouvons toujours pas re-négocier les tarifs directement (par des remises sur facture), comme il n’est pas imaginable de compenser ces hausses par des rémunérations de coopération commerciale (comment les justifier ?), il ne reste qu’une solution, retirer de la vente les articles qui augmentent trop dans leur gamme. C’est le message que nous adressons dans notre publicité."
Les industriels préfèreront-ils une baisse tarifaire qu’une perte de marché ? A suivre…