La remise officielle à Nicolas Sarkozy du rapport Attali sur la "libération de la croissance" doit se faire aujourd’hui. Or, vendredi matin, Les Echos mettaient en ligne le rapport Attali dans sa version quasi définitive. Mais l’éditeur privé, XO Editions, qui s’est en fait assuré des droits de la publication n’a pas apprécié.
Pourquoi les droits d’un rapport officiel, "auquel a priori tous les Français devraient avoir accès rapidement" sont-ils détenus par un éditeur autre que la Documentation Française, se demandent Les Echos ?
Les recettes perçues devraient être reversées à l’Etat pour couvrir les frais engagés par la commission, qui indique que "Ni Jacques Attali ni aucun membre de la commission ne toucheront de droits d’auteur"… Ceci dit, Jacques Attali touchera grassement par ailleurs, à n’en pas douter : sollicité par de nombreuses structures pour des interventions, des conférences, il a plutôt la main lourde sur la facture…
Dans ce rapport, 314 propositions d’inspiration clairement libérale, un catalogue d’idées dans tous les sens qui ira certainement rejoindre le cimetière des textes inappliqués… En attendant, l’ancien conseiller de François Mitterrand aura bien mangé.
Cet économiste est devenu comme une référence dont la parole vaut de l’or. Nicolas Sarkozy aime ce type de personnage. D’ailleurs, il avait indiqué qu’il appliquerait toutes les mesures du rapport, avant même de les connaitre. Extrêmement brillant, Jacques Attali sait jouer de ses atouts : ses livres deviennent des best-sellers laissant croire aux lecteurs qu’ils sont des as en économie, ses commentaires sur l’actualité sont repris par tous en référence dans les conversations : il parle clair et simple. Mais ne nous y trompons pas, ses idées sont parfois très loin du bon sens et des préoccupations de justice sociale…
Avant, on le pensait homme de gauche. Aujourd’hui, on ne le pense plus. L’opportunisme est le secret de la carrière politique.
Un costard bien taillé pour mÔnsieur Attali ! bling-bling….bling-bling….ça brille de partout mais il n’y a rien derrière!