"J’ai fait HEC et je m’en excuse" de Florence Noiville (Editions Stock) ne manque pas d’intérêt : un livre sorti il y a quelques jours et qui fait réfléchir sur l’actualité, nos élites et l’absurdité du système…
Diplômée d’HEC, de Sciences-Po et titulaire d’une maîtrise de Droit des affaires, elle a commencé sa carrière dans la finance avant de tout abandonner pour la culture en devenant critique littéraire au Monde des livres. Florence Noiville est aussi la femme de Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse. Son portrait au vitriol des "écoles du capitalisme" va faire grincer des dents…
Depuis toujours, HEC s’enorgueillit de former des as de la finance et des champions du marketing. Or, la faillite économique actuelle ne découle-t-elle pas pour une large part du triomphe de cet hypercapitalisme que les diplômés de cette institution ont justement appris à mettre en oeuvre et à servir ? Il ne s’agit pas, dans ce livre, de stigmatiser une école, mais d’interroger l’esprit des grandes écoles de gestion et de management : l’enseignement des affaires est-il adapté aux enjeux sociaux, environnementaux ? Quelle est sa part de responsabilité dans les désordres que nous vivons ? Florence Noiville a enquêté auprès d’anciens élèves, rencontré des étudiants en cours de scolarité, étudié les réformes de la Harvard Business School. Tout converge pour montrer que si l’on ne veut pas reproduire les dérapages du dernier quart de siècle, il est urgent de repenser les "écoles du capitalisme". De prendre le mal à la racine en fournissant aux futurs dirigeants des grilles de valeurs fondées sur une nouvelle approche des finalités de l’entreprise, du bien commun et de la richesse. La crise nous fournit l’occasion de cette nouvelle donne. Si rien n’est fait, nous continuerons d’apprendre à nos élites à penser le monde selon un modèle dont on voit tous les jours qu’il ne fonctionne pas.
Malheureusement, les matières reines y sont toujours la finance et le marketing. L’éthique et l’humain y sont la risée des élèves et des profs. Un management périmé et dangereux toujours enseigné alors qu’il est périmé…
Sympa cette manière de gagner un peu d’argent en crachant sur l’école qui l’a formée. Bon ok, le livre ne détruit pas HEC, néanmoins le titre est vraiment du niveau d’une discussion café du commerce.
Les écoles de commerce ne sont certes pas parfaites, mais aucune raison de s’excuser d’avoir fait hec
Bref voir mon article sur ce sujet sur http://esc-france.blogspot.com/