"Elle s’appelle Sabine" est le documentaire de Sandrine Bonnaire qui sort sur les écrans, demain. C’est dans le centre d’accueil pour autistes qu’elle a créé en Charente que l’actrice a filmé sa soeur Sabine, dans un premier documentaire intime et engagé.
Sa soeur, Sabine, est atteinte d’une maladie "qui a longtemps cherché son nom". "Pendant longtemps, on n’a pas su de quoi Sabine souffrait. L’autisme n’avait pas vraiment de définition. On disait handicapé mental", explique Sandrine Bonnaire. Suite à la mort d’un frère et un déménagement en province, Sabine est traumatisée et devient violente envers elle-même et envers les autres, ce qui conduit son entourage à l’interner en hôpital psychiatrique, où elle restera cinq ans. En 2001, alors que Sabine a 32 ans, un diagnostic tombe enfin : elle est "psycho-infantile avec des comportements autistiques".
Toute la construction du film s’articule autour de ce contraste violent entre les images d’hier, celles d’une adolescente vive, au regard frondeur et le tableau d’aujourd’hui : une femme à la voix de petite fille encombrée de son corps massif, de sa violence, de ses angoisses. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, section parallèle du Festival de Cannes, le film a décroché le Prix Fipreschi de la Critique internationale.
Dans le film, la voix off de l’actrice raconte. Elle veut faire de son film un "acte utile". Sandrine Bonnaire a usé de sa notoriété pour faciliter l’ouverture d’un centre à visage humain où sa soeur puisse vivre et retrouver sa vitalité : ce sera une maison en Charente, à Juignac.
L’actrice a rencontré Nicolas Sarkozy, en septembre dernier, qui lui a promis d’ouvrir d’autres maisons d’accueil. Cette parole-là sera-t-elle tenue ?
j’ai vu votre film, je l’ai trouvé très émouvement. je suis maman d’une jeune fille, Sarah atteinte de troubles envahissants du développement, elle a 17 ans. avec une association locale, nous voudrions créer une petite structure qui ressemblerait à celle où vit Sabine, pourriez-vous nous donner des renseignements pour nous guider dans notre démarche.
merci.
gacem karima
Bonjour,
J’ai vu votre film documentaire, qui m’a beaucoup émue, d’autant plus que je suis maman d’une petite fille de 9 ans qui souffre d’un syndrôme d’autisme. Je me suis toujours battue pour qu’elle reste dans une école classique, assistée d’une auxiliaire de vie scolaire pour son intégration. Elle est aujourdhui en CM1, et commence à mettre des mots sur sa pathologie. Je vous joins le texte qu’elle a écrit seule il y a une dizaine de jours. Je me suis alors réellement rendue compte de ce qu’elle avait pu ressentir dans son enfermement,
"« Les personnes extraordinaires »
Lorsque je lis le poème que ma fille a écrit, je prends conscience de l’étendue de sa souffrance dans son handicap, « enfermée entre deux placards » au plus fort de son autisme. Non pas que je l’aie ignoré jusqu’ici. Comment l’aurais-je pu, moi, sa mère ? Mais jamais elle ne l’avait exprimé à ce jour d’une manière aussi limpide.
Et puis, il y a cet espoir, mon espoir, cette « liberté » retrouvée, ce soulagement. Non, Camille, ce n’est pas un miracle. C’est ta réussite, ton dépassement. C’est ta victoire.
Savez-vous comment on appelle les personnes handicapées au Canada ? On dit : « les personnes extraordinaires »… Camille est ma petite fille extraordinaire…
J’ai peur du noir
Quand notre cœur crie « j’ai peur »
Quand on a peur du noir
Qu’on est coincé entre deux placards
On se dit des tas d’histoires.
Quand on est coincé et qu’on a peur
On crie et on appelle
On essaie de faire tout ce qu’on peut
Même essayer de tout défoncer
Quand notre cœur crie « j’ai peur »
Quand on a peur du noir
Et qu’on est coincé entre deux placards
On se dit des tas d’histoires.
Et quand on n’y arrive pas
Qu’on se dit qu’on n’y arrivera jamais
On continue quand même à appeler
Et à tout défoncer
Quand notre cœur crie « j’ai peur »
Quand on a peur du noir
Et qu’on est coincé entre deux placards
On se dit des tas d’histoires.
Et quand vous croyez que quelqu’un vous entend
Vous êtes soulagé, vous frappez encore et encore
Et soudain par miracle je n’ose pas vous le dire
Vous réussissez à vous libérer
Quand votre cœur crie « j’ai peur » !
Que vous êtes nez à nez avec un placard
Il suffit de crier « à l’aide » !
Et vous enfuir, vous enfuir, vous enfuir…
Camille – 23 juin 2008 – 9 ans et demi "
Je vous remercie encore pour votre film, et j’espère vraiment que grâce à des actions comme les vôtres, des autistes profonds verront un espoir, autre que les murs d’un hopital psychiatrique.
Bien à Vous,
Nelly MARAIS
Bonjour,je suis éducatrice spécialisée et trés concernée familialement par le handicap. Je possède (avec frères et soeurs) une maison familiale que nous devons vendre. Nous voudrions donner un sens à cette vente et cherchons des personnes ou associations qui seraient interessée pour en faire un lieu de vie .
Cette maison offre beaucoup de posibilités moyennant travaux ; Grand terrain (parc et prairie)
Merci de me contacter pour tous renseignements