Il avait du charisme et de la carrure, Philippe Seguin. Une gueule et une voix qu’on n’oubliait pas. Mais surtout des convictions qui faisaient fi de la ligne du parti de droite, qui se disait gaulliste, auquel il appartenait. Pourtant, ceux qui ont encore la chance d’avoir des cours d’histoire en terminale savent ce que signifie le gaullisme social : il en était un dernier représentant, il me semble.
Je ne partageais pas forcément ses opinions, loin de là, mais depuis qu’il présidait la Cour des Comptes, je trouvais que le poste lui allait à merveille, et qu’il faisait un boulot remarquable et intègre. Il a pointé notamment la gestion désastreuse du Ministère de la culture ou celle de la caisse des congés spectacles. Son successeur aura du mal à lui arriver à la cheville. A réécouter quand il revient le 29 octobre 2009, notamment, sur la polémique autour de douches à 245.000 euros construites spécialement pour Nicolas Sarkozy, au Grand Palais…