Quand Valéry Giscard d’Estaing est arrivé au pouvoir, en 1974, il avait indiqué qu’il n’engagerait pas de poursuites à l’encontre de ceux qui le critiqueraient : il estimait que la fonction présidentielle suffisait à lui conférer une position supérieure, dès lors il n’était pas nécessaire d’en rajouter, en quelque sorte.
Le lendemain, pour illustrer cette décision "révolutionnaire", la couverture de Libération n’était qu’une accumulation de mots plus ou moins sympathiques à l’égard du chef de l’Etat en poste…
Avec ses successeurs, l’usage a toujours été maintenu, que ce soit François Mitterrand ou Jacques Chirac. Le dernier a avoir engagé des poursuites était Georges Pompidou, qui avait obtenu en 1970 la saisie du magazine L’Express en raison d’une publicité pour des moteurs de bateaux utilisant son image…
Nous vivons bel et bien un retour en arrière : aujourd’hui, le Président de la République attaque et gagne contre une compagnie aérienne en raison d’une publicité pour des vols low cost utilisant son image…
Sans commentaire.
Je trouve que c’est normal de défendre son image, et Ryanair n’a pas été correct sur ce coup-là.