Le Président du Sénat, son logement de fonction à vie et son toupet

Lundi, le Président du Sénat, Christian Poncelet, avait "démenti catégoriquement" bénéficier de l’appartement de fonction de 200 m2 qu’il occupe depuis 2004 "à vie". La présidence du Sénat indiquait qu’il souhaitait seulement "continuer à bénéficier de son appartement de fonction – situé au premier étage d’un immeuble du Sénat à l’angle de la rue Bonaparte et de la rue de Vaugirard – jusqu’à la fin de son mandat de sénateur en 2014".

Aujourd’hui, un communiqué du Sénat a quand même annoncé, dans des termes qui ne manquent pas de toupet, que Christian Poncelet renonçait à occuper l’appartement qui lui avait été attribué par la Haute Assemblée : "Devant la polémique démagogique, basse et indigne créée et alimentée au cours des derniers jours, et dans le souci – qui a toujours été sa seule préoccupation – de protéger l’institution sénatoriale", Christian Poncelet "a décidé de ne pas occuper le logement qui lui avait été proposé en application d’un arrêté de 2002 par la questure du Sénat".

Cet arrêté prévoit la mise à disposition pour les anciens présidents du Sénat, "s’ils en expriment le souhait, d’un appartement à Paris" pris entièrement en charge par le Sénat. A 80 ans, ce papi va encore siéger au Sénat jusqu’à 86 ans : quelle absurdité ! Pourquoi n’y a-t-il pas de limite d’âge ?!

Le ministre du Travail et secrétaire général adjoint de l’UMP Xavier Bertrand avait, dimanche, été très clair, sans démagogie, sans langue de bois, à ce sujet : "Il faut mettre un terme à cette idée aberrante d’avoir un appartement à vie pour le président du Sénat. J’ai entendu parler de ça, je pense que ça n’a jamais été le cas auparavant, et il ne faut pas que ça voie le jour parce qu’à un moment difficile, une conjoncture difficile, l’exemplarité est essentielle". Là, pour une fois, je suis d’accord ! Faut pas déconner quand même !