Jusqu’où le Parti Socialiste sera-t-il prêt à aller pour tenter de conserver une région à gauche en mars prochain ? On peut se poser la question lorsqu’on entend les propos du président PS de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, à propos de Laurent Fabius : "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique".
Et il n’en est pas à son coup d’essai, il avait notamment tenu des propos tout à fait déplacés sur les harkis ("Vous êtes allés avec les gaullistes. Ils ont massacré les vôtres en Algérie et encore, vous allez leur lécher les bottes! (…) Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps. Vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur!") ou encore sur l’Equipe de France de football ("Des crétins qui ne savent pas chanter La Marseillaise. Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls."
Lui se dit "victime d’une chasse à l’homme !" et la première secrétaire du PS Martine Aubry s’est dite "indignée", ajoutant qu’elle saisirait mardi prochain la direction du PS pour "décider des suites".
A gauche, ils se disent tous outrés par ces propos qui sentent le lepénisme, alors qu’attendent-ils pour agir et monter une autre liste de gauche aux régionales en Languedoc-Roussillon, notamment avec Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier ?