Le « Repas gastronomique des Français » a rejoint le patrimoine de l’Humanité, au rang des richesses « immatérielles » de la planète. La France a fait le forcing et a joué de tout le lobbying qu’elle pouvait pour obtenir cette « consécration » puisque le président Nicolas Sarkozy avait lancé une campagne en faveur de la gastronomie française dès 2008. C’était devenu un enjeu politique pour les parlementaires qui défendaient le dossier…
Au delà de Sarkozy qui, à priori, n’est pas un amateur de bonne chair ni de bons vins, plusieurs incohérences et questionnements apparaissent… Qui va pouvoir utiliser le label de l’Unesco sur sa porte ? Ne va-t-on pas vers un usage abusif de ce logo ?
D’autre part, le repas gastronomique rime avec la convivialité de ces repas festifs où il est de rigueur « de bien manger et de bien boire ». Or, aujourd’hui, l’Etat taxe le vin, les médecins déconseillent de boire du vin et les associations anti-alcool prêchent contre le vin ! Vous vous souvenez de la loi Evin ? Vous voyez aussi le petit logo barré de la femme enceinte sur votre bouteille de vin ? C’est comme la cigarette censurée sur des affiches, etc… Les parlementaires empêchent tout par les lois excessives qu’ils adoptent.
C’est un peu antinomique tout ça, non ? D’un côté, on veut que la France mette en avant ses repas gastronomiques, et de l’autre côté, on fait tout pour « casser » le monde des vignerons !
Le vin est un produit naturel qui doit être, effectivement, consommé avec modération, mais il ne doit pas être amalgamé aux alcools. Sur ce, rendez-vous dans quelques jours autour d’un comptoir pour le Beaujolais nouveau (plutôt en vin bio !)…