Jean-Louis Debré, président (UMP) du Conseil constitutionnel, a ironisé, dans VSD, sur les ministres d’ouverture : « des pigeons voyageurs » qui, « de temps en temps », poussent « un petit cri » mais « finalement restent » au gouvernement.
Ne dirait-il pas ce que beaucoup de gens pensent tout bas ? A vous de juger, mais là, je partage son point de vue…
Il dit ne pas connaitre ces ministres d’ouverture issus de la gauche tels que Bernard Kouchner, Fadela Amara ou Martin Hirsch, mais il estime que « leur comportement s’inscrit dans ce mouvement de fin des idéologies ». « Ces gens ne croient plus en des idées, mais en des leaders, qu’ils suivent. Ils sont devenus des pigeons voyageurs. » (…) « Ce qui est inédit » dans l’ouverture, « c’est l’abandon de toute conviction. Quand X, Y ou Z arrive au gouvernement, ce n’est pas pour défendre un projet ou infléchir la ligne mais pour toucher le pouvoir ». (…) « Il leur faut pouvoir, de temps en temps, pousser un petit cri. Mais, finalement, ils restent ».
Il y a deux jours, il avait indiqué à propos de Nicolas Sarkozy : « Ce n’est pas ma conception du rôle et de la place du président de la République. Je pense que les Français attendent un autre style » (…) « Je ne suis pas l’un de ses fans. Mais il a été élu président de la République. Comme je suis respectueux des institutions, je le respecte ».
Jean-Louis Debré a l’occasion de s’exprimer dans les médias, puisqu’il vient de sortir un polar « Quand les brochets font courir les carpes », qui se déroule entre les jardins du Palais-Royal, le gouvernement… les allées du pouvoir et leurs bas-côtés. La fiction a du mal à cacher certaines réalités à faire froid dans le dos….
Si son père, Michel Debré, voyait ça, lui, ancien gaulliste historique, père de la Vème République…