Jean-Paul Cluzel a été nommé PDG de Radio France par le CSA en 2004. Son mandat arrivant à son terme, la nomination "nouvelle formule" des présidents de l’audiovisuel public va s’appliquer, et il est évident que le candidat que Sarkozy va proposer au CSA sera retenu…
Jean-Paul Cluzel ne sera pas reconduit à la fin de son mandat et Jean-Luc Hees devrait le remplacer. Jean-Luc Hees a longtemps travaillé à la Maison de la radio, notamment en tant que directeur de France Inter entre 1997 et 2004, date à laquelle il en a été évincé par J.P. Cluzel. Depuis, il a écrit un livre, "Sarkozy président !", et animait une émission sur Radio Classique, radio de Bernard Arnault, ami du chef de l’Etat, et station concurrente de France Musique. Quand il était directeur de France Inter, il punit le trublion actuel du "Fou du Roi", Didier Porte, par 3 semaines de mise à pied pour une chronique corrosive sur P.L. Sulitzer… Stéphane Guillon, bête noire du Président Sarkozy, a peut-être réellement du souci à se faire… Tout le monde peut se tromper, mais Jean-Luc Hees avait déclaré : "L’Internet, c’est la mort de la radio !"… On lui doit, malgré tout l’arrivée sur Inter de Pascale Clark, Stéphane Bern, Gérard Lefort, Philippe Val ou Michel Polac.
Pourquoi ne pas reconduire Jean-Paul Cluzel qui présente un bilan très positif de son mandat ? En effet, le groupe Radio France est passé du troisième rang au premier, l’évolution des grilles des stations a été appréciée par les auditeurs puisque les audiences ont grimpé, les conflits sociaux sont apaisés, les sites internet des radios sont à la hauteur… Mais, Jean-Paul Cluzel, ne se cache pas d’être gay, s’engage ouvertement dans la lutte contre le sida et a posé torse-nu déguisé en catcheur dans un calendrier dont les bénéfices sont pour Act Up, et ça, ce n’est sans doute pas politiquement correct…
Jean-Paul Cluzel, inspecteur des finances, grand commis de l’Etat, va être remplacé par Jean-Luc Hees qui n’a aucune expérience de gestion d’entreprise… La preuve que la chasse aux sorcières existe bel et bien encore.