Ségolène Royal : j’ai été pour, je ne le suis plus. Non pas que je lui en veuille d’avoir échoué à l’élection présidentielle ; les éléphants et même les éléphanteaux du Parti Socialiste lui avaient mis suffisamment de bâtons dans les roues. Elle s’en est très bien sortie, je suis fière qu’une femme de gauche soit parvenue à ce résultat.
Cependant depuis, elle donne l’impression de n’aspirer qu’à prendre les commandes du Parti Socialiste : il n’y a plus d’ami, plus d’alliance, et il ne reste – désolée de le dire aussi cruement – que l’ambition du pouvoir dans la logique de parti, ce que j’exècre le plus, comme beaucoup de français, il me semble.
Dans un livre qui sortira le 8 juillet 2008, "Si la gauche veut des idées", co-écrit avec le sociologue Alain Touraine, elle expose sa vision de la société. Elle évoque sa vision d’un Etat et définit "sa gauche à elle".
Le Monde daté de vendredi 27 juin 2008 publie des extraits : "Ma gauche est celle qui affronte les réalités, qui ne se résigne pas, même lorsque ces réalités sont désagréables, et surtout lorsqu’elles sont difficiles. Je ne veux pas d’une gauche qui, sous couvert de réalisme, renoncerait de fait à corriger un certain nombre d’inégalités et d’injustices, notamment celles produites par le libéralisme économique. Ce dont le socialisme a impérativement besoin, aujourd’hui plus que jamais, c’est d’une lucidité radicale. (…)".
"Mieux vaut une bonne querelle qu’une mauvaise synthèse qui, toujours, à plus ou moins long terme, nourrira des affrontements autrement plus diviseurs qu’un vrai débat, aussi tendu soit-il."
Elle n’aurait pas dû, et ne devrait pas, faire l’amalgame entre sa candidature à la Présidentielle en 2008 – qui s’est faite grâce aux électeurs et non grâce au Parti – avec la direction du Parti Socialiste. Plus elle avance, plus elle se saborde plutôt que de se rallier !…Qu’elle se querelle, mais qu’elle prenne le large après son aventure de mai 2007 !
A bon apparatchik, salut !