Aujourd’hui, nous apprenons que "la Société Générale a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net plus que doublé (+132%) mais inférieur aux attentes, à 426 millions d’euros". Figurez-vous que "ce résultat est inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 524 millions d’euros."
Vous en êtes où vous, dans votre budget domestique ? Sûrement pas comme eux, j’imagine, ou alors, passez moi votre tuyau ! Et pourtant, souvenez-vous, ce sont elles, les banques, qui sont à l’origine de la crise… Cette fameuse "crise" qui est devenue la coupable facile à utiliser pour expliquer tous nos maux : licenciement, stress au travail, surrendettement, problèmes sociaux, inégalités fiscales…
Alors que "les impayés augmentent particulièrement dans le secteur du crédit à la consommation", c’est à dire les particuliers, la Société Générale, elle n’enregistre plus de pertes comme c’était le cas lors des cinq derniers trimestres : vous voyez le coup tordu ?! Ils osent nous parler de "bonne résistance de la banque de détail en France marquée, entre autre, par une amélioration des marges et une stabilisation des commissions" : si je résume, ils se font plus de marge sur les comptes des particuliers. C’est leur mission de banque d’investissement qui les affaiblit, mais ils se ratrappent sur les particuliers.
Ce qui est valable pour la Société Générale est identique, évidemment pour toutes les autres banques : aujourd’hui, c’était la Société Générale qui annonçait ses résultats, demain, ce sera BNP Paribas, puis Crédit Agricole SA le 10 novembre et Natixis le 13 novembre. Aucun doute, ce sera le même topo, c’est écoeurant, car ce sont les citoyens qui trinquent, une fois de plus.