Il y a quelques jours, la Fondation Abbé Pierre a publié un palmarès des communes en fonction des logements sociaux existants.
L’article 55 de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) oblige les communes rattachées à une agglomération de plus de 50.000 habitants à atteindre au moins 20% de logements sociaux d’ici 2020. Sur les 720 communes examinées par la Fondation Abbé Pierre, 435 (60,4%) n’ont pas respecté l’objectif fixé par la loi durant la période 2002-2006, et 9,3% n’ont même financé aucun logement social durant ces 5 ans.
Pour les communes de plus de 50.000 habitants concernées, Saint-Maur-des-Fossés figure à la première place des "mauvais élèves", suivie par Neuilly-sur-Seine, Hyères (Var), Toulon et Nice. Ca étonne quelqu’un ?
Parmi les "bons élèves" de la catégorie, figurent en tête Montauban, suivi d’Annecy, Dijon, Versailles et Paris. Ces deux dernières villes ont d’ailleurs largement dépassé leurs objectifs.
Pour les communes de moins de 5.000 habitants, situées à la périphérie de villes importantes où la tension du marché immobilier est forte, la Fondation a dénoncé celles qui "manifestent un égoïsme local inacceptable" et n’ont toujours pas construit un seul logement social depuis 5 ans : Saint Jeannet (Alpes maritimes) et Barbentane (Bouches-du-Rhone), notamment mais on constate une forte représentation des régions Paca et Ile-de-France.
Et les villes de Sangatte (Pas-de-Calais) et Lambres-lez-Douai (Nord) sont allées très au-delà de leur objectif !
Le délégué général de la Fondation Patrick Doutreligne a dénoncé "le laxisme" de l’Etat. Et ce n’est rien de le dire : c’est aberrant…