Décidément, Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères, multiplie les gaffes et les propos déplacés. Après avoir, à l’Assemblée nationale, lu un texte proposant une coopération sécuritaire à la Tunisie au moment où les morts se comptaient par dizaines, elle est en train de se défendre maladroitement d’une accusation d’avoir profité lors de vacances en Tunisie de largesses d’un homme d’affaires lié au clan Ben Ali. , a rejeté hier toute idée de démission, réclamée par l’opposition socialiste.
Elle a affirmé que si elle prenait des vacances, "parfois", dans ce pays, c’était à ses frais, ajoutant que "comme des millions de Français, je vais en Tunisie. Voilà tout"… Et ses explications sont abracadabrantesques…
On en parle peu mais le 22 janvier dernier, trois jours avant les premières manifestations hostiles au régime de Moubarak, Michèle Alliot-Marie, en visite au Caire, commentant l’attentat contre l’église d’Alexandrie, a loué "l’Etat égyptien, avec ses caractéristiques de démocratie et de tolérance", saluant en particulier "l’unité nationale".
L’opposition demande sa démission, à raison. Non seulement, ces 3 dernières erreurs ne sont pas dignes d’un Ministre de la République, et encore moins d’un Ministre des Affaires Étrangères. Nos dirigeants ont décidément perdu pied sur la réalité, le quotidien, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Elle s’en sortirait mieux si elle démissionnait.