Les supermarchés E.Leclerc ont lancé une nouvelle campagne de publicité qui provoque la colère des industriels de l’agro-alimentaire. Le pari est donc gagné pour Michel-Edouard Leclerc !
Sept produits y sont sélectionnés pour leur prochaine forte majoration de prix : les pâtes Barilla augmenteraient de 32,29 %, le camembert Président de 18,84 %. Lactalis, etc. C’est une preuve que le président de la République ne se dirige pas vers le respect de ses promesses présidentielles.
Dans le texte, les supermarchés demandent que cessent "les demi-mesures", "les réformettes" et la "langue de bois", affirmant que "l’inflation est de retour" en rappelant qu’ "il faut faire barrage à la hausse des prix".
Michel-Edouard Leclerc, président des centres de distributions Leclerc, veut que les distributeurs puissent négocier directement les prix avec les industriels. Il dénonce les "pressions" exercées par le "lobby des industriels", puisque plusieurs industriels, dont le groupe laitier Lactalis et le groupe de légumes Bonduelle, ont déclaré qu’ils relèveraient leurs tarifs aux distributeurs de plus de 10%, en raison de la flambée des cours des matières premières.
L’Association nationale de l’industrie agroalimentaire (Ania) indique que "cette campagne est démagogue, poujadiste et limite juridiquement. Ce sont des tarifs de gros qui ne prennent ni en compte les plans promotionnels, ni les effets de volume." ajoutant que c’est une vision "tronquée de la politique tarifaire de ces marques". L’Ania n’exclut pas d’intenter une action en justice.
Leclerc joue donc la transparence sur une information qui est normalement confidentielle. En effet, en Allemagne où les marges arrières sont répercutées sur les prix de vente au consommateur, sans système obscure de magouille interne, les prix des produits sont pratiquement moitié moins chers, et il fait bon être frontalier. Leclerc a raison de mettre les pieds dans le plat sans s’écraser devant le lobby agroalimentaire !