Hier, France Info rapportait une enquête de Florent Guyotat sur les vrais-faux auto-entrepreneurs car malgré le succès des 300.000 personnes qui ont choisi ce statut, tout n’est pas rose derrière cela puisque certains employeurs profitent du système en recrutant des gens prenant le statut d’auto-entrepreneur plutôt que celui de salarié… La conséquence est évidente : elle crée une nouvelle forme de précarité.
Sur les sites d’offres d’emploi, de plus en plus de petites annonces pour des vendeurs ou des commerciaux précisent que le recruteur veut un auto-entrepreneur. C’est évidemment interdit puisque la personne recrutée a un lien de subordination avec son recruteur – ce qui est le propre d’un salarié – et elle n’est aucunement indépendante comme doit l’être un auto-entrepreneur. L’Urssaf dit qu’elle va "verbaliser les employeurs pour dissimulation d’emploi salarié", mais avant qu’elle ait les moyens de contrôler ces dérives du statut d’auto-entrepreneur, la précarité va s’étendre…
Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat chargé des PME, n’a pas à se vanter d’avoir créé ce statut !