Enfin ! Tu es arrivée, il y a quelques minutes et moi je suis là. Sans bouger. Presque timide finalement. Cherchant à savoir si je saurais. Bien entendu, je connais le mode d’emploi. Tu le sais, ce n’est pas ma première fois. Mais à chaque fois, c’est comme la première fois. Il faut tout ré-apprendre. Maladresse. Peur de ne pas y arriver. Crainte de te brusquer, de te blesser, de te griffer. Je tire un peu les rideaux pour avoir la bonne lumière qui me mettra à l’aise.
Tu es là devant moi et je n’ose pas encore faire le premier pas. Le silence.
Il le faut pourtant. Non pas que je sois pressé, ni toi. Mais, on ne peut toi et moi rester ainsi dans cette chambre plus longtemps au risque pour moi de me sentir ridicule et définitivement d’abandonner toute entreprise.
Alors, je me lance. Avec des milliers de précautions, pour ne pas en perdre une miette, je t’effeuille. C’est un peu difficile au début. Tu sembles me résister mais peut être que finalement ta résistance est une invitation à aller plus loin, plus vite. Alors je retire du bout des doigts ce qui te couvre encore et te dérobe à mes yeux. Je te détaille. Entière. Tu es là. Toute à moi. Toute pour moi. Offerte. Enfin.
Enfin, je te vois telle que tu es. J’aime ta couleur, tu le sais que j’aime ta couleur ? Tes formes m’ont séduit dès le premier coup d’œil. Je sais qu’on te dit trop carrée, moi, je t’aime comme tu es. Pour moi, tu es la perfection. Tu es celle dont je rêvais, celle qu’il me fallait. Un modèle du genre. C’est vrai tu es étrangère. Mais crois moi, tu as ta place ici.
Je me débarrasse de ma pudeur et je me lance dans la découverte. Connaître chaque partie, chaque endroit. Le mémoriser pour mieux m’en souvenir plus tard. Oh pas pour raconter mes exploits, mais juste pour me dire ce soir, cette nuit quand je serais seul : je l’ai fait.
Oui, je te prends. Oui, je te retourne. J’ose même des tapes du plat de la main quand je veux le faire entrer plus loin, plus profond. Oui encore, je te manipule pour mon plaisir, pour être plus à l’aise dans cette position. Ou encore dans celle là. Je plie les jambes, je pousse avec mes bras. Je n’ai plus peur, plus de honte. Toutes les barrières sont tombées.
Pas un instant, je n’hésite à utiliser mon outil pour combler tes cavités, tes trous comme on dit. Je te prends encore, je te monte petit à petit. Je te monte encore plus haut. Mes muscles sont tendus, je suis un muscle bandé pour toi.
Enfin, je sens la délivrance proche. Je sens que toute l’énergie va enfin se libérer. Je sens que je vais arriver, je vais y arriver. Je suis en sueur. Je n’en peux plus. Mon sang cogne dans mes tempes. La sueur ruissèle dans mon dos, sur mes jambes. Mais ça y est ! enfin ! oui ! Oui ! j’y suis arrivé. Je t’ai monté correctement… Mon armoire Ikea.
Agharta
Fa-bu-leux !
Maintenant on le sait : la suédoise, satan l’habite.