Décidément, on nous prend vraiment pour des cakes ! Je me demande comment Bernard Kouchner peut assurer qu’il n’y a eu "aucun marchandage", sans avoir le nez qui s’allonge ?! Les coïncidences sont un peu trop énormes et l’Iran pas assez gentil pour qu’on puisse y croire, mais les hommes politiques ne doutent de rien et osent nous raconter ça… Ils s’étonnent après que les électeurs désertent les scrutins électoraux : c’est, somme toute, normal, à force qu’on se moque des citoyens électeurs.
Quelques jours avant cette libération de Clotilde Reiss, prisonnière pratiquement 10 mois en Iran, la France avait refusé d’extrader vers les Etats-Unis un ingénieur iranien, Majid Kakavand, accusé par les Etat-Unis d’avoir fourni à l’Iran des composants électroniques pouvant avoir des applications militaires. Par ailleurs, aujourd’hui, le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, a signé le décret d’expulsion de Vakili Rad, l’un des assassins de Chapour Bakhtiar, ancien Premier ministre iranien.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déjà lié le sort de Clotilde Reiss à celui d’iraniens "en prison en France depuis plusieurs années", alors quand Nicolas Sarkozy interrogeait l’opinion en septembre dernier : "est-ce que vous croyez que je suis un homme à aller échanger l’assassin de Chapour Bakhtiar contre une jeune étudiante françaises dont le seul crime est (…) d’aimer la civilisation perse ?", on a envie de lui répondre "oui" aujourd’hui…
Par ailleurs, c’est curieux, mais son père travaille au CEA (Commissariat à l’Energie Atomique), elle a déjà fait un stage en Iran sur le sujet du nucléaire, et par ailleurs, Maurice Dufresse, ancien sous-directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) prétend que Clotilde Reiss aurait été un agent des services secrets français.
Je me réjouis de la libération de Clotilde Reiss. Ce qui me déçoit et ce qui fait que j’enlève toute crédibilité à ces politiques, c’est qu’ils ne savent plus apprécier la taille acceptable de leurs mensonges. Trop de coïncidences et trop de bizarreries, c’est trop !