A l’occasion de la tenue du sommet du G8 du 7 au 9 juillet 2008, au Japon, à Hokkaido, où les puissants de ce monde vont décider pour l’ensemble de la planète, l’association Sidaction veut voir les promesses du G8 maintenues sur l’accès universel à la prévention et l’accès aux traitements pour les malades du sida en 2010. Leurs craintes sont fortes, comme l’explique leur communiqué :
Depuis plus de 15 ans, le G8 a pris des engagements vis-à-vis de la communauté internationale sur la lutte contre le sida. Malgré les progrès réalisés, indéniables, force est de constater qu’aucune de ces promesses n’a été tenue. Aujourd’hui, nous sommes tout simplement déçus et furieux !
En effet, la préparation du prochain sommet du G8 au Japon confirme l’abandon de deux principales promesses selon les informations du Financial Times du 29 juin dernier : l’accès universel à la prévention et aux traitements pour les malades du sida en 2010.
Le G8 se prépare à maintenir la promesse de l’accès universel mais sans mentionner la date de 2010. En matière de lutte contre le sida, chaque mois, chaque année de retard se chiffre en millions de morts. Il est scandaleux qu’au moment même où l’on commence à évaluer positivement les efforts de lutte contre le sida dans les pays les plus pauvres, nos dirigeants décident d’objectifs plus modestes !
Ce renoncement en matière de lutte contre le sida est confirmé par la décision de ne plus faire référence à un supplément de financement pour l’aide publique au développement, chiffrée actuellement à 25 milliards de dollars par an. C’est tout simplement honteux, surtout lorsqu’on compare cette somme à la richesse des Etats du G8 !
Aujourd’hui, Sidaction demande au Président de la République d’amener ses collègues dirigeants du G8 à respecter leurs promesses. Et de donner à la France les moyens d’être un réel acteur dans la lutte mondiale contre le sida, les autres grandes pandémies et, plus généralement, dans l’aide publique au développement. Ayons ensemble le courage d’une politique généreuse et ambitieuse.