"J’irai chercher ceux qui restent, quoi qu’ils aient fait (…) le rôle du président est de prendre en charge tous les Français", a déclaré Nicolas Sarkozy, hier. Il s’est engagé à rapatrier les membres de l’Arche de Zoé poursuivis au Tchad pour enlèvement d’enfants et escroqueries, pour qu’ils soient jugés en France.
Cette phrase aux relents colonialistes, niant la souveraineté du Tchad n’a pas plu du tout aux autorités de N’Djamena. Le ministre tchadien de la Justice, Albert Pahimi Padacket, a jugé "inopportune" la déclaration du président français. Le Tchad revendique contre Paris le droit de juger sur son territoire les membres de l’ONG, au sujet desquels la justice française fait état de nouveaux éléments à charge.
Un procès en France est techniquement possible aux termes d’une convention bilatérale, mais la façon de faire de Nicolas Sarkozy est pour le moins maladroite de la part d’un Président de la République…