Vive la publicité sur les chaines publiques ! Vous vous dites : slogan en totale rupture avec l’actualité, alors qu’au même moment Nicolas Sarkozy s’exprime publiquement sur le rapport de la commission Copé sur le financement de la télévision publique… Je sais mais c’est MON slogan et je vais m’expliquer.
Puisque Nicolas Sarkozy souhaitait la suppression de la publicité sur les chaines publiques, le rapport devait trouver comment financer le manque-à-gagner occasionné. En gros, on sait que les trouvailles possibles de la commission sont l’augmentation de la redevance, la création de taxes sur les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs de téléphonie, et un prélèvement sur les chaînes privées comme M6 et TF1.
– je veux une télévision publique qui soit vive, qui soit "tendance" et qui soit ouverte sur le monde, ce qui signifie que la publicité qui nous "agresse" (selon certains) dans les journaux, dans la rue, à la radio, etc, ne fait pas partie de notre environnement ? Imaginez votre ville, votre radio et vos journaux sans aucune publicité : ce serait terne et triste. Une télévision publique sans publicité, ça va être terne et triste : ce n’est pas les blagues de Michel Drucker qui me feront changer d’avis.
– je tiens à l’existence de chaines publiques mais à condition qu’elles remplissent leur mission de service public. Publicité ou pas, course à l’audimat pour les rentrées publicitaires ou pas, je pense que la qualité des programmes de ces chaines ne sera pas tirée vers le haut contrairement à l’argument massue qu’on veut nous faire avaler. La TNT, le câble, le satellite, internet nous offrent aujourd’hui une offre de chaines de télévision pléthorique non financées par la redevance. Augmenter la redevance (que je paye comme tout bon citoyen) alors qu’elle ne concerne que 4 ou 5 chaines que je regarde très peu : non. Surtout si c’est pour payer le salaire de Julien Courbet, sur France 2 à la rentrée !
– je ne veux pas payer une taxe parce que j’ai un accès internet et un téléphone portable ! Quel rapport ? Si je décide de me séparer de ma télévision, pourquoi je la financerais ?!
– je ne veux pas qu’on favorise le marché de la télévision commerciale pour fragiliser et démanteler le service public. Or, c’est ce qui se dessine si les chaines privées peuvent faire une seconde coupure de pub, pour augmenter leurs recettes, de sorte qu’elles puissent les reverser aux chaines publiques.
"En supprimant la pub, nous voulons donner une plus grande liberté à la télévision publique" ose dire Nicolas Sarkozy… Sachant qu’il veut un président de France Télévisions nommé par l’exécutif : on va revenir au temps de l’ORTF où la télévision était la voix du pouvoir politique en place !