La production de véhicules neufs se porte bien, et c’est en partie grâce aux offres de leasing automobiles qui portent le marché des 4 roues. Un comparatif de l’ASF (Association des Sociétés Financières) indique que les opérations de LOA ont progressé de 25% sur le premier semestre 2017 par rapport au premier semestre 2016. Cette tendance devrait se poursuivre sur le premier semestre 2018 mais les statistiques tardent à se faire entendre. Le crédit automobile classique a connu une baisse sur la même période, de 15,4% pour être précis. Le leasing automobile est ainsi devenu la locomotive du crédit à la consommation, ce qui réconcilie les Français avec le recours au prêt à la consommation depuis la crise financière, ou alors les enfonce un peu plus dans le flou du leasing automobile.
Le leasing, un véritable succès ou une offre trompe l’œil ?
Les chiffres ont parlé, le leasing fait recette dans l’Hexagone et pour cause, plutôt que de payer le prix fort, on propose de régler un loyer, bien moins coûteux sur une courte durée mais pas forcément plus avantageux sur une longue durée. Deux contrats sont envisageables, la LOA (location avec option d’achat) et la LLD (location longue durée) qui permettent de définir le véhicule, sa finition, les options du contrat, le kilométrage mais aussi la valeur résiduelle du véhicule, dans le cas d’une LOA. Simplement, tous ces contrats passent par l’étape financement et cette notion reste bien reléguée au second plan dans les publicités TV, radios ou papiers. On entend généralement un montant de mensualité avec les mentions de crédit obligatoires mais il est assez difficile d’expliquer comment tout cela est relié, pourtant c’est assez simple.
Un crédit adossé à un contrat de location
« Leasing » signifie « crédit-bail », le nom est donc parleur en Français mais beaucoup moins séduisant, c’est pour cette raison que l’on parle de location ou de leasing, ce qui efface ou relègue au second plan le crédit. Son fonctionnement est relativement simple puisque le véhicule reste la propriété du bailleur de fonds (généralement la banque, parfois la concession) et c’est ce dernier qui est désigné comme titulaire du véhicule sur la carte grise. Le contrat de location est donc signé entre les deux parties, la deuxième étant l’automobiliste. Simplement, le concessionnaire lui souhaite percevoir le montant de la location, c’est pour cette raison qu’un crédit est mis en place, le montant est donc versé au concessionnaire et le locataire se charge de rembourser pendant la durée convenue les sommes demandées suivant l’échéancier. Il y a donc trois parties au final, le vendeur de la voiture, la banque et l’automobiliste. La banque verse l’argent au vendeur, puis se tourner vers l’automobiliste pour récupérer ses fonds sous forme de loyer. Forcément, comme toute opération de crédit, il y a une étude de faisabilité et une vérification sur la capacité à emprunter de l’automobiliste.