Laurent Joffrin, le PDG de Libération, voulait que Carla Bruni-Sarkozy soit la rédactrice en chef d’un jour pour l’édition du journal datée de samedi prochain, mais c’était sans compter avec la Société des personnels de Libération qui s’est opposée au projet, jugeant ses "conséquences désastreuses sur l’image du journal".
Christophe Forcari, gérant de la Société des personnels de Libération (SCPL), déclare au Nouvel Obs : "Il n’y aura qu’une interview, pourquoi pas de 3 ou 4 pages si Carla Bruni a des choses intéressantes à dire. C’est Laurent Joffrin qui en a lui-même fait l’annonce ce matin, en conférence de rédaction. Hier, les journalistes avaient exprimé leurs réticences et leurs craintes. La SCPL s’est réunie pour écrire un communiqué, afin d’exprimer son désaccord avec ce projet."
Le communiqué indiquait : "La SCPL désapprouve et se désolidarise de toute éventuelle opération de communication au profit de Carla Bruni-Sarkozy dans Libération (du type rédactrice en chef ou invitée spéciale), qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’image du journal au moment où son lectorat est à la recherche de repères. Etant donnés son statut et sa position actuels, nous demandons à ce que seul un traitement strictement journalistique lui soit réservé."
Sur le site de Marianne, Laurent Joffrin explique que "dans le contexte actuel, une telle initiative serait immédiatement suspectée de faire le jeu de Sarkozy. Or, nous ne voulons évidemment pas cela. J’ai écouté le disque de Carla Bruni. C’est pas mal. Mais je comprends que l’initiative ne serait pas comprise. Nous avons donc décidé d’y renoncer. De toute façon, cette idée n’était pas finalisée lorsque j’en ai parlé à la rédaction."
Laurent Joffrin a pris une sage décision : la communication pour vendre des journaux a ses limites !…