Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d’EADS, était empêtré depuis quelques années dans l’affaire Clearstream qui vient de se dénouer à midi avec l’énoncé du jugement.
Ce grand patron a été déclaré coupable de dénonciation calomnieuse, recel d’abus de confiance et usage de faux. Le ministère public avait requis 36 mois d’emprisonnement, dont 18 assortis du sursis simple, et 45.000 euros d’amende. Il écope de 3 ans de prison dont 21 mois avec sursis et 40.000 euros d’amende.
EADS qu’il dirigeait en partie est quand même le premier groupe de défense en Europe et le deuxième dans le monde, en concurrence directe avec Boeing… Alors, si on repense aux arguments avancés notamment par les poids lourds de l’UMP il y a quelques jours pour justifier le salaire exhorbitant d’Henri Proglio à la tête d’EDF, ça fait sourire (c’est un euphémisme !)…
Luc Chatel disait que "c’est le prix de la rémunération de grands dirigeants de grande qualité dans notre pays" et Jean-François Coppé d’ajouter : "On a besoin de chaque Français, notamment des meilleurs, et qu’il en est. Tout cela se fait dans un marché et forcément ça veut dire des salaires plus élevés. Après tout, pour arriver là où il est, il a donné beaucoup de lui-même, il a atteint un niveau de compétences que peu d’autres personnalités ont, et ça justifie le salaire qui est le sien."
Combien gagnait Jean-Louis Gergorin à la tête d’EADS ? Sans doute une somme avec beaucoup de zéro, qui devait être justifiée par son grand talent !!!… Mais malheureusement, il y a des fripons aussi chez les grands dirigeants et il n’est ni le premier ni sans doute le dernier !