Takashi Asai, président de la société UPLINK, distributeur de films japonais, a réussi à organiser à Tokyo, un festival de films français autour de "l’amour extrême", en version non censurée, ce qui est totalement exceptionnel au Japon car il se bat depuis des années pour la liberté d’expression au Japon.
La censure japonaise est, à ce niveau, très forte. M. Asai, dont la société, créée en 1987, publie des livres d’art, produit et distribue des films et documentaires d’auteurs, y est confronté régulièrement.
Le festival "Extreme love", est organisé avec le soutien du service culturel de l’Ambassade de France. "Sombre" et "La vie nouvelle", du cinéaste français Philippe Grandrieux, ainsi que "Baise-moi" de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi, et "Une vraie jeune fille" de Catherine Breillat, sont aussi programmés en version intégrale. Au total, quatre films et 24 courts-métrages d’auteurs, vont être diffusés : certains montrent des scènes de masturbation, de fellation, et d’accouplements !
La nudité intégrale est interdite au Japon et les séquences de nu dans les films, japonais ou étrangers, sont floutées au niveau du bas ventre, y compris pour les films X. Takashi Asai indique que "Dans le cinéma, nous ne sommes toujours pas libres au Japon", et il rappelle que "L’empire des sens", le film culte du cinéaste japonais Nagisa Oshima, n’a toujours pas été montré dans sa version intégrale au public japonais !