Le tremblement de terre qui vient de détruire en grande partie la capitale d’Haïti, Port-au-Prince, faisant des milliers de morts, est terrible. Immédiatement, des appels aux dons ont été lancés, et une mobilisation de tous se dessine dans un élan de solidarité unanime. Or, curieusement, aucune ou très peu de mises en garde circulent quant aux arnaques et hoax d’une part, et quant à la cohérence dans l’organisation de cette générosité, d’autre part. Pourtant, l’expérience de la catastrophe du tsunami n’est pas loin…
Souvenez-vous, le 26 décembre 2004, le tsunami faisait plus de 200 000 victimes, en Inde, en Thaïlande, en Indonésie et à Sri Lanka. Immédiatement, les dons ont afflué vers les principales ONG : Croix-Rouge, Médecins sans Frontières, Secours Catholique, Fondation de France, Action contre la Faim, Secours Populaire, Unicef *…. Et pourtant, près d’un an après la catastrophe, l’essentiel des 300 millions d’euros collectés en France n’avait toujours pas bénéficié aux victimes du fait des lenteurs administratives, de la mauvaise évaluation des besoins et de la concurrence entre ONG.
C’est certain, la générosité et la solidarité DOIVENT continuer d’exister, mais j’espère seulement que les erreurs pointées par la Cour des Comptes dans son rapport du 3 janvier 2006 sur l’utilisation de l’aide française aux victimes du tsunami, ne se répèteront pas…
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