A Perpignan, Jean-Paul Alduy a obtenu, dimanche, au second tour des élections municipales, 45,48% des suffrages exprimés, contre 44,11% à Jacqueline Amiel-Donat (PS) et 10,42 %, à Louis Aliot (FN).
Mais le président d’un bureau de vote de Perpignan est accusé de fraude électorale puiqu’il a été vu dimanche soir introduisant deux bulletins en faveur du candidat UMP pendant les opérations de dépouillement. 12 autres bulletins de vote ont été retrouvés dans ses chaussettes. Il a reconnu les faits et était toujours en garde à vue ce matin…
Hier soir, 700 personnes ont manifesté devant la mairie de Perpignan pour demander la démission du sénateur-maire UMP Jean-Paul Alduy, qui devance Jacqueline Amiel-Donat, tête de liste d’union gauche-MoDem, de 574 voix. Elle dénonce "une tricherie grossière" et parle de témoignages "d’employés municipaux qui téléphonent, sous couvert d’anonymat, pour avouer qu’ils sont allés voter et signer à la place de certaines personnes âgées". Elle estime que "les perpignanais ne comprendraient pas qu’il n’y ait pas annulation".
Elle entend déposer d’ici à vendredi, date légale limite, un recours en invalidation devant les tribunaux administratifs, suffisamment argumenté pour exiger une nouvelle élection. Jean-Paul Alduy accuse "la violence des propos", pour lesquels il se "réserve le droit d’une plainte en diffamation", ajoutant que "ce n’est pas la faute éventuelle d’un individu lors du dépouillement qui peut entacher sa victoire".
Le procureur de la République Jean-Pierre Dreno a demandé aujourd’hui la mise en examen du président du bureau de vote mis en cause, dans le cadre d’une information judiciaire pour "fraude électorale". A suivre…