Voilà un paradoxe : en se renseignant sur les cigarettes électroniques et plus précisément sur les e-liquides, on voit que ces derniers contiennent de la nicotine. Comment expliquer alors que plus d’1.5 millions de personnes ont réussi à arrêter de fumer, grâce à elles ? Nous éclaircissons ce mystère.
e-liquides neutres en nicotine : c’est possible ?
Un e-liquide est composé de propylène glycol (mais il est possible qu’il n’y en ait pas, pour les personnes intolérantes), de glycérine végétale et d’arôme. Dans ce dernier, on trouve un certain pourcentage de nicotine. Il est, dans les faits, tout à fait possible de réduire sa consommation nicotinique en prenant des e-liquides qui, au fil des semaines ou des mois, en fonction de ses habitudes passées, vont être de moins en moins dosés en nicotine.
Le but est de tromper le cerveau, en diminuant petit à petit le taux de nicotine. Au bout d’un certain temps, on peut se passer complétement de nicotine. Les e-liquides alors sont neutres en nicotine et il ne reste que les trois ingrédients principaux, à moins que l’on prenne un produit sans PG, comme dit précédemment. A ce jour, s’il y a trois millions environ de vapoteurs en France, tous les jours, des personnes arrêtent de fumer, en abandonnant déjà la cigarette classique, puis en diminuant leur taux de nicotine, pour un sevrage tabagique plus en douceur. Le but, hormis celui d’être en meilleur santé est aussi de faire des économies, sachant que le prix d’un paquet de cigarettes augmente de façon régulière.
Par contre, comment expliquer pourquoi ce substitut fonctionne mieux que d’autres qui sont pourtant sur le marché depuis plus longtemps ?
Comment se passe le sevrage de nicotine avec une cigarette électronique ?
Les phrases assassines ont parfois la vie dure et on peut parfois entendre des sentences très dures quand on est fumeur. Penser que seule la volonté suffit pour arrêter de fumer est faux. Même s’il faut en effet, l’envie d’arrêter pour agir pour sa santé, la nicotine et d’autres substances contenues dans le tabac des cigarettes traditionnelles contribuent à créer un état de dépendance duquel il est difficile de sortir, surtout si l’on fume beaucoup et depuis des années. Beaucoup de personnes stoppent brutalement le tabac et se mettent des patchs sur le bras. Mais ces derniers sont peut-être mal dosés en nicotine sans compter que la gestuelle propre au fait de fumer s’arrête elle aussi brutalement. Le cerveau et le corps conjointement dépendants souffrent de ce changement d’habitude qui arrive trop brusquement.
Au contraire, en diminuant le taux de nicotine progressivement, mais aussi en conservant un objet que l’on tient dans les mains, en inhalant (de la vapeur plutôt que de la fumée), le fumeur a l’impression de faire comme avant. Pourtant, il s’aperçoit vite, au niveau de sa santé que les bénéfices sont réels ; ce qui lui apporte la motivation nécessaire pour continuer. Qui ne voudrait pas en effet, ressentir plus pleinement le goût des aliments, retrouver son odorat, mais aussi plus de souffle ? Généralement, les personnes qui arrêtent de fumer ont plus envie de revoir leur alimentation, voire de reprendre une activité physique. La somme de tout cela contribue à un mieux-être global, à tel point qu’elles regrettent de ne pas avoir opté pour la cigarette électronique avant.
Faut-il continuer à vapoter, par la suite ? Cela dépend des personnes. Pour certaines, cela sera une béquille à laquelle se raccrocher si elles ont peur d’être à nouveau tentées. Pour d’autres prendre des e-liquides neutres en nicotine devient un non-sens et elles préfèrent arrêter quand elles se sentent prêtes.