Le dispositif de sécurité sur le parcours de la flamme olympique à Paris était sans précédent. On craignait des incidents opposant des militants pro-tibétains et des membres de Reporters sans frontières (RSF) aux forces de l’ordre. Ce fut le cas. Pour protéger la flamme, elle a été mise plusieurs fois dans un bus de la sécurité, et une fois carrément éteinte. Au final, huit personnes ont été interpellées par la police.
Stéphane Diagana, avec son badge « pour un monde meilleur », le premier relayeur fait quinze mètres avant d’être confronté à un premier incident, réprimé par « des policiers français et chinois ». La foule des manifestants pro-tibétains a accueilli le passage de la flamme par des huées ou en jetant des drapeaux imprimés par Reporters sans frontières représentant des anneaux olympiques en forme de menottes. RSF a déployé un de ces drapeaux depuis le premier étage de la tour Eiffel.
Issy-les-Moulineaux, nouveaux incidents, flamme éteinte « pour des raisons techniques », reprise du cortège, nouveaux incidents.
Jardin des Tuileries, la flamme remonte dans le bus pour rejoindre l’Hôtel de Ville. La façade de la mairie affiche un drapeau de RSF et un drapeau du Tibet. Bertrand Delanoë, le maire de Paris, annule la cérémonie qui devait se tenir à l’Hôtel de Ville.
Assemblée nationale, la flamme achève son parcours, jusqu’au stade Charléty, à l’abri des regards et des manifestants dans le bus de la sécurité où elle avait déjà effectué une partie du parcours.
Impressionnante mobilisation des citoyens ! Mieux que les bourdes de Rama Yade… La Chine, pour la première fois, sans montrer les images, a parlé à la télévision des incidents parisiens, mais les chaines d’information en continu étrangères, comme CNN ou la BBC, diffusées dans les hôtels ou résidences privées, ont été censurées lorsqu’elles ont relaté les incidents de Paris. La flamme doit quitter ce soir le sol français pour San Francisco.