Les conducteurs du RER A sont toujours en grève pour défendre leurs salaires et leurs conditions de travail. Ils demandent une hausse des effectifs et une prime pérenne de 120 euros mensuels ainsi qu’une prime variable de 30 euros pour les conducteurs. Malheureusement, la grève se poursuit car ils trouvent insuffisants les 80 euros par agent que la RATP propose… Désolée les gars, mais là, vous tirez vraiment sur la corde !
Le Parisien a eu raison de rappeler quelques données : les conducteurs de RER, qui sont tous en deuxième partie de carrière, touchent de 2.200 à 2.700 euros brut auxquels il convient d’ajouter 600 à 650 euros de primes, pour les horaires décalés, les dimanches et jours fériés.
Le Figaro indique lui que les conducteurs du RER A ne rouleraient que 2h50 par jour : "Les conducteurs travaillent 6h30 par jour, cinq jours sur sept. Mais ils ne passent que 2h50 par jour aux commandes du RER et réalisent deux allers-retours quotidien sur la ligne". En outre, leur retraite est à 50 ans !
Pour une fois, j’aurais tendance à penser comme le ministre des Transports Dominique Bussereau qui trouve qu’ils sont "correctement payés". Qu’ils aient un métier difficile, j’en conviens, mais nombreux sont les salariés qui ont des emplois difficiles et qui gagnent le Smic. Certes, il ne faut pas niveler par le bas, mais il ne faut pas non plus exagérer ! La RATP n’a jamais été un "laboratoire social" comme Renault a pu l’être dans les années 70 : Renault à Boulogne-Billancourt était un lieu symbolique et mythique pour l’ensemble du mouvement ouvrier français, un véritable laboratoire social, symbole de la croissance industrielle des Trente Glorieuses, et les avancées que Renault obtenait se répercutaient sur les travailleurs de la France entière, bien souvent.
Rappelons que 10 % des salariés gagnent le Smic qui va être revalorisé de 4 centimes d’euros brut par heure au 1er janvier prochain, soit 1.343,77 euros brut mensuel…