Eric Woerth qui était trésorier du candidat Nicolas Sarkozy en 2007 a fait un voyage à Genève le 23 mars 2007 pour récolter des fonds suisses provenant de généreux donateurs UMP suisses !… C’est un journal suisse, Le Matin, qui a dévoilé l’affaire le 20 septembre dernier dans un article signé Antoine Menusier. Le Canard Enchainé de mercredi 7 octobre 2009 a repris l’information dans un papier titré "Terreur fiscale à l’UMP" :
"Eric Woerth ne cherchait pas à savoir alors si les chèques qu’on lui remettait étaient levés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français" raconte au journal un banquier français opérant dans une banque genevoise. Lequel se dit au passage dégoûté par les techniques peu glorieuses du même Woerth, devenu entre-temps ministre du Budget, pour faire plier les "évadés fiscaux". Depuis ce fâcheux rappel historique, jusqu’à présent passé inaperçu en France, c’est le branle-bas de combat à l’UMP. Les responsables du parti majoritaire cherchent surtout à savoir si quelques généreux donateurs ne figureraient pas malencontreusement sur les liste des 3000 évadés fiscaux que Woerth clame détenir".
Eric Woerth, ministre du budget et des comptes publics, avec sa liste de 3 000 évadés fiscaux en Suisse, se veut le chantre de la lutte contre l’évasion fiscale. Mais son passé pourrait bien le rattraper…
L’article du quotidien suisse nous rappelle qu’avant "de devenir président de la République, Nicolas Sarkozy fut, notamment, avocat d’affaires. A ce titre, il accompagnait des clients à Genève et les introduisait auprès de financiers," et donc "voir aujourd’hui Nicolas Sarkozy en procureur Fouquier-Tinville des fraudeurs du fisc, cela ne manque pas d’étonner dans la Cité de Calvin".
On apprend aussi qu’Eric Woerth "est marié à Florence Woerth, gestionnaire de patrimoine au sein de la structure financière Clymène. Depuis 2007, l’épouse du ministre veille aux intérêts de Liliane Bettencourt, l’héritière du groupe L’Oréal, filiale de Nestlé." (…) "Clymène décide de transférer 280 millions d’actifs de sa cliente sur un compte UBS (Union des Banques Suisses). Il n’est bien entendu pas responsable des activités de sa femme, mais il serait étonnant que l’un et l’autre n’aient pas échangé leurs vues sur les pratiques des banques suisses"…