J’ai décidé d’arrêter de fumer. Trois rendez-vous chez une tabacologue, un rendez-vous chez l’homéopathe pour un traitement d’accompagnement et le passage dans la pharmacie qui fait de la "parapharmacie hard-discount" pour acheter mes patchs (oui, les pharmaciens se gavent plus ou moins avec ce type de produit, et plutôt plus que moins…). Résultat : deux consultations à 25 € et une consultation à 65,12 € très mal remboursées, des compléments alimentaires naturels (oui, je suis un peu bobo…) pour 54,50 € et des patchs pour 30 jours pour 90 € ! La Sécu ne prend en charge que 50 € par an et par personne… Voilà pour le porte-monnaie… J’entends déjà ceux qui s’apprêtent à me dire que ce n’est pas plus que mon budget cigarette mensuel. Certes. Ma motivation pour arrêter de fumer n’est pas du tout financière – j’ai de la chance – même si, effectivement, je ferai des économies. En revanche, celui qui gagne peu, pourrait trouver inconsciemment, avec cette addition salée, un argument dissuasif…
Mardi 24 février au soir, j’ai fumé rapidement les deux cigarettes qui restaient dans mon paquet, mais j’ai quand même caché un paquet tout neuf, au cas où la détresse du fumeur en manque me reprenne un "moche soir" (oui, les fumeurs me comprendront…). Avant de me coucher, j’ai mis mon premier patch – donné par ma tabacologue "en signe d’encouragement"… Je n’étais pas rassurée : si je faisais une mauvaise réaction ?! (oui, je suis un peu hypocondriaque…). Je ne dormais pas seule chez moi, j’étais plus rassurée, mais j’ai très mal dormi. Ce ne sont pas tant les ronflements que j’entendais que mes inquiétudes face à ce challenge tabagique qui me hantaient : ce n’est pas peu dire !
Mercredi matin était un grand jour, un de ceux où l’on remet les compteurs à zéro : la balance m’indique 49 kg, je colle mes premiers patchs : l’un de 21 mg, l’autre de 7 mg (oui, apparemment, j’ai une forte dépendance…). Je veux y arriver mais est-ce que j’y parviendrai ? Une petite heure après, je sens un peu des palpitations : surdosage ou appréhension ? (oui, je suis un peu angoissée…). Je ne sais pas, ça passe rapidement. Dans la matinée, j’ai faim, mais au bureau, je n’ai rien à manger et je refuse de commencer à grignoter sinon, l’arrêt du tabac risque de me faire vraiment grossir et je veux rester moi-même. Déjà que l’absence de la cigarette m’enlève quelque chose qui faisait partie de moi, alors… Dans l’après-midi, je me demande si je ne suis pas un peu "sur-dosée" : j’ai moitié mal au crâne et très soif… (oui, il fait maintenant très chaud dans les bureaux puisqu’on n’a plus besoin d’ouvrir les fenêtres pour évacuer la fumée…). Le geste me manque, des réflexes, des habitudes viennent se heurter à ma détermination du jour, mais sinon, je suis assez impressionnée de l’effet de ces patchs et de ma bonne humeur !
Bientôt 24 h que je n’ai pas fumé : depuis ma vie de fumeuse (non, je tairai le nombre d’années…), ça ne m’est jamais arrivé. C’est rien 24 h sans fumer, mais c’est quand même une étape ! Il parait que déjà "le monoxyde de carbone issu de la fumée est presque éliminé. La pression sanguine et le rythme cardiaque redeviennent normaux. La toux est plus forte, c’est bon signe ! Mes poumons se décrassent. Mon organisme va être mieux oxygéné".
Vendredi, rendez-vous avec la tabacologue pour faire le point après 3 jours, puis ce sera tous les 15 jours, tous les mois, etc… Lundi, c’était dur, j’avais envie de me faire un "shoot" nicotinique, de tirer sur une cigarette, vous savez la taf qui transforme la cigarette en bout incandescent de 2 cm lorsqu’on n’a que quelques instants pour fumer ou lorsqu’on a fait 8 h d’avion et qu’on a attendu 1 h les bagages… J’ai résisté sans trop de difficultés, au final.
Je n’ai aucun effet négatif "classique" : je dors bien – même mieux que jamais -, je ne suis pas plus irritable que les limites de mon caractère imposent depuis longtemps, je ne suis pas plus stressée que naturellement, je ne déprime pas plus que le niveau dont je suis dotée génétiquement, je n’ai pas plus de mal à me concentrer en ces temps de basse activité au travail, je ne tousse pratiquement plus, je n’ai jamais eu mal à la gorge ! J’ai bravé, volontairement, des situations des plus "tentantes", cette première semaine : soirée apéro, journée à glander, présence de fumeurs, etc… Et maintenant, au bout d’une semaine, il parait que "la respiration et l’activité physique deviennent plus facile. Le goût revient et les aliments ont une nouvelle saveur. L’odorat s’affine". Super !
Rien n’est jamais acquis, on n’est pas tous égaux devant la dépendance au tabac, chacun lutte contre ses démons et c’est à chacun de se prendre en main avec sa volonté qui peut aussi flancher, je le sais bien, mais je suis vraiment heureuse d’être parvenue à faire ça, je suis fière de moi (oui, c’est rare, chez moi…), alors :
– aux "récepteurs" tabagiques de mon cerveau qui seront toujours prêts à me sauter dessus : restez tranquille, je suis plus forte que je ne l’imaginais !
– aux amis et à la famille : je vous demanderai juste d’aller fumer dehors, mais vous serez toujours les bienvenus chez moi !
– à celui qui me côtoie au quotidien : merci d’avoir fait une petite entaille à ta sacro-sainte "liberté" de faire ce que tu veux où tu veux et quand tu veux… Mine de rien, tu as fait des efforts et m’accompagne à ta façon. Merci !
– à mon fils : je suis fière d’avoir réussi à tenir ma promesse du 31 décembre à minuit (5h, heure française !), quand tu m’as demandé d’arrêter de fumer en 2009. Sans toi, je n’y serais sans doute pas arrivée si bien. Pourvu que je tienne ! Je t’aime.
Un seul mot : bravo!
Ah, et puis tiens, quatre autres : tchimbé raid, pa moli*
La mangouste
* tiens bon, courage
Bravo, félicitation, comme tu le dis rien n’est acquis, mais je rajoute c’est toujours ça de pris. Tiens le cap.
Fringale= fruit ou courrir
Biz à +
L’arrêt du tabac est un grand pas à franchir. Que vous soyez « petit » ou « gros » fumeur, il est primordial de planifier et d’organiser votre sevrage tabagique. Vous devez avant tout agir sur les répercussions que va entraîner l’arrêt de la cigarette sur votre organisme. Les méthodes douces et naturelles, comme la phytothérapie sont de bons moyens pour opérer un sevrage tabagique dans les meilleures conditions.