Dans le cadre de la réforme du lycée, le ministre de l’Education Luc Chatel veut que l’histoire-géographie soit optionnelle en classe de terminale S (scientifique). Il se justifie en disant vouloir consolider la "vocation première" de la série scientifique, qui est de "préparer aux études scientifiques".
Il tente de rassurer en disant que l’histoire-géographie, en classe terminale serait "un enseignement facultatif de deux heures sera proposé aux élèves qui le souhaitent, par goût ou en fonction de leur projet d’orientation". Il rappelle que "l’enseignement de l’histoire et de la géographie sera renforcé en classe de première", passant de "quatre heures contre 2h30 actuellement", avec épreuve anticipée du baccalauréat pour cette matière en fin de première. Ce n’est maheureusement pas comme ça qu’on empêchera de faire de la terminale S la filière où l’on oriente les meilleurs élèves".
Un sondage Ifop paru samedi dans L’Humanité montre que près de 7 français sur 10 (69%) désapprouvent le projet gouvernemental de supprimer l’enseignement obligatoire de l’histoire-géographie en terminale S. De nombreux intellectuels et enseignants ont aussi critiqué cette suppression, ainsi que la gauche et certains élus de droite.
Alain Finkielkraut, est opposé à cette suppression, tout comme Richard Descoings, directeur de Sciences Po, ou l’historien de l’éducation Claude Lelièvre. Plus surprenant, la FCPE, première fédération de parents d’élèves – classée à gauche – fait corps avec son opposante classée à droite, la Peep, en estimant que cette réforme n’était pas une "catastrophe". Alors là, c’est renversant !
C’est véritablement absurde et totalement incohérent : au moment où le gouvernement lance un débat sur l’identité nationale en faisant référence à notre histoire, comment peut-on soustraire une partie des lycéens à un socle minimum de culture générale ?!…