L’Etat se contrefout de la défense de la biodiversité mise en avant dans les discours du Grenelle de l’Environnement et préfère donner raisons aux lobbies agricoles : l’affaire Kokopelli le prouve !
Depuis 15 ans, l’association Kokopelli vend des variétés anciennes de graines non inscrites sur le catalogue officiel. Or, cette démarche est obligatoire avant toute commercialisation. Elle était logiquement poursuivie devant les tribunaux pour mise sur le marché de semences "illégales", par la SAS Baumaux pour concurrence déloyale.
Plutôt que de changer les obligations déclaratives et décider de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun, l’Etat, par la voix des tribunaux, vient de condamner Kokopelli à verser 12.000 euros au grainetier Baumaux et 23.000 euros à l’État et à la Fédération des industriels de la semence.
Le grenelle de l’environnement qui voulait sauver la biodiversité n’était donc qu’une mascarade ! Même la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) reconnaît que ces semences sont une des solutions pour assurer la souveraineté alimentaire, face aux dérèglements climatiques et à l’augmentation de la population mondiale.
"Ce qu’il faut retenir de ces condamnations, c’est la volonté affichée d’éradiquer les alternatives techniques et semencières autonomes", souligne Raoul Jacquin, porte-parole de l’association Kokopelli.
Le ministère de l’Écologie semble gêné aux entournures. Il mérite de l’être encore davantage, alors soutenez l’association en faisant fonctionner le buzz !